Retour vers le passé

La peur pour celui qui vie de son labeur par les écrits est la peur de la page blanche. Assis devant un parchemin prêt à dégainer votre plume et votre pot d’encre. Et puis lorsque c’est fais et qu’il ne vous reste plus qu’à tracer des traits de diverses façons afin que le tout signifie des mots narrant histoires en tout genre, un vide se creuse et vous restez là crispé à vous battre avec votre mémoire, vos émotions, vos pensées… Cette étape doit être la plus dure à surmonter, certains ont leurs méthodes, ils se refugient dans des contrées qui leurs étaient inconnues, tandis que d’autres eux préfèrent le confort de leur domicile chaleureux.

Je n’étais guère écrivaine, mais j’aime user de la plume, je ne vais pas vous le cacher, mais le temps eu sur ma mémoire un impact, celle-ci n’était plus ce qu’elle était. Et lorsque je voulus rédiger mon premier parchemin depuis bien un moment, la page blanche arriva. Perplexe je restai là, à regarder cette feuille qui demeurait blanche, je fis comme transportée sur l’île de Nowel, quand une lueur vînt se déposer sur la feuille reflétant ainsi un blanc aveuglant. Les yeux scrutés sur la feuille, j’avais fais abstraction de tout ce qui se trouvait présent autours de moi et je peux vous certifier que dans une taverne faire preuve d’une telle abstraction n’est pas si aisée que ça.

Sur cette page, vous pouvez apercevoir les créatures les plus fascinantes que regorge ce monde, mais toujours rien n’apparait aucunes traces d’écritures n’y figurent. Sur ce parchemin pourrait figurer votre vie, votre passé, vos exploits, mais rien de cela ne m’intéressaient. Non pas parce que je n’avais rien à conter loin de là, mais car ma vie ne concernait que moi et ma famille. Plus je me penchais à débattre sur ce problème de page blanche plus mon esprit était confus par toutes ces réflexions diverses qui défilaient dans mon esprit. J’avais conscience que mon âge était un facteur non négligeable, mais temps que ma main pourrait tenir une plume j’écrirai.

Et puis ce blanc éclatant, me rappela la cité blanche qu’est Bonta, où autrefois je me rendais sans cesse, les moments forts de ma vie revinrent en mémoire mon passé dans cette cité n’était pas rien. Et puis je compris si cette page est demeurée blanche pendant ces quatre heures interminables de questionnement intérieur, ce n’était pas le fruit du hasard, j’y voyais plutôt un signe.

Tout juste au moment où je me languissais de ma vie je compris que les Dieux avaient eu un autre projet pour moi et il fallait que je le saisisse. Cette feuille blanche serait peut être mon nouveau départ pour de nouveaux horizons, je ne cherche point à amasser gloire, fortune ou quoi que se soit ce qui parait étonnant pour une disciple de Enutrof que je suis. Je ne demandais plus qu’ à pouvoir protéger cette cité qu’autre fois j’avais servis.

Tu es trop vieille ! Me direz-vous, mais mes mots ne sont que plus forts et bien souvent ils n’ont d’égales aux armes. Je ne suis qu’une simple disciple dévouée à Enutrof et ne prétend être autre chose, mes intentions maintenant vous les connaissez. Et c’est à vous aujourd’hui que je viens vous demander une chance d’intégrer vos rangs que j’ai tant chéris

Mishiko Mo'